La gauche a affiché sa confiance dans le succès de la journée d'action de mardi et ses suites lors d'un meeting qui a réuni lundi soir au Havre Olivier Besancenot (NPA), Pierre Laurent (PCF), Marie-Noëlle Lienemann (PS) ou encore Cécile Duflot (Les Verts).
"La confiance a changé de camp (...) le gouvernement croyait user le mouvement social, c'est le mouvement social qui est en train d'user le gouvernement", a déclaré le secrétaire national du PCF Pierre Laurent. Il a estimé que le mouvement contre le projet de réforme des retraites pouvait gagner "en rapprochant les journées d'action, en reconduisant le mouvement et en programmant des journées d'action le samedi pour élargir".
Devant 600 personnes, le porte-parole du NPA Olivier Besancenot a parlé d'un moment "grave et enthousiasmant" pour le mouvement. "Ce n'est pas tous les matins qu'on peut se réveiller à la veille d'une grève générale", a-t-il dit en estimant que depuis le printemps "le camp social" s'était "renforcé" et "celui du gouvernement" s'était "affaibli".
La député européenne (PS) Marie-Noëlle Lienemann a estimé que l'issue du mouvement aurait des conséquences au delà de la question des retraites. "Si nous lâchons sur les retraites, ils nous feront lâcher sur la sécurité sociale", a-t-elle assuré.
Quant à la secrétaire nationale des Verts Cécile Duflot, elle a jugé que cette question touchait "à l'essentiel de la vie en société: la solidarité entre les générations" en estimant que "travailler plus longtemps n'a(vait) pas de sens à un moment où 25% des jeunes sont au chômage".
Côté syndical, Pierre Khalfa (Solidaires) a estimé que "la question du blocage du pays" était "posée" tandis que Manuela Dona (CGT) a évoqué "la grève générale reconductible" et "le blocage de l'économie".