La CGT métallurgie de l'Isère a lancé jeudi un appel à la grève illimitée à partir de mardi sur les retraites, alors que la fédération CGT métallurgie au plan national veut "hausser le ton et le niveau d'action".
La CGT métallurgie (USTM) de l'Isère a lancé cet appel lors d'une assemblée générale jeudi qui a réuni une cinquantaine de syndicats d'entreprise. "Des actions de blocages d'entreprises ou de points stratégiques sont envisagées", a précisé le syndicat.
"Chaque entreprise décidera à partir de lundi des formes que pourra prendre cette grève", des débrayages de plusieurs jours étant projetés, a précisé Patrick Bernard, secrétaire général de l'USTM-CGT de l'Isère.
"Nous n'abandonnerons pas tant que le gouvernement ne reculera pas sur cette réforme. On ira jusqu'au bout", a-t-il ajouté.
En Isère, 65 syndicats d'entreprises de la métallurgie sont concernés (Caterpillar, STMicroelectronics, HP...)
Dans un communiqué, la CGT métallurgie au plan national juge que "face à un patronat et un gouvernement frappés de surdité, il faut hausser le ton et le niveau de l'action".
"Dans le privé et singulièrement dans la métallurgie, la participation aux arrêts de travail et aux manifestations atteint des records, tant dans le nombre de salariés que par le nombre d'entreprises représentées", estime-t-elle.
"Intensifier les arrêts de travail, augmenter le nombre de salariés en grève et dans les manifestations, c'est bien ce qui doit être d'actualité dans toutes les entreprises" et "si le 12 octobre ne suffit pas, nous devons déjà réfléchir aux suites à donner, en n'écartant aucune forme d'action", pour la fédération.
"Ce sont les salariés qui doivent décider des modalités, entreprise par entreprise, par groupe ou par bassin d'emplois, en fonction des réalités de chacun", précise-t-elle.
"C'est pas huit heures de grève tous les jours: cela peut être des arrêts de travail d'une heure, des pétitions, partout où il est possible de faire quelque chose", a déclaré à l'AFP Philippe Martinez, numéro un de la fédération.
La branche métallurgie compte 1,8 million de salariés, dont ceux de l'automobile.