C'était un des signaux à suivre en cette rentrée. Comprimés dans une figure en diamant durant de très longues semaines, les cours du baril de brent envoient donc un signal haussier sur le pétrole.
En apparence peu de choses prêchent fondamentalement pour un tel mouvement :
les stocks de pétrole brut américain stagnent sans grandes variations autour de 360 millions de barils depuis la seconde quinzaine de mai
et les publications concernant les indicateurs précurseurs de la croissance mondiale, comme l'ISM Index du secteur manufacturier aux États-Unis en baisse à 54,4 en septembre, font part d'un ralentissement.
Ce scénario de continuation haussière se développe à partir de la baisse du dollar dans le sillage du changement d'orientation de la politique monétaire de la Fed qui a indiqué le 21 septembre être prête à faire le nécessaire pour compenser, le cas échéant, d'éventuelles pressions déflationnistes trop fortes aux États-Unis.
Cet assouplissement nourri une défiance vis à vis du dollar notamment au profit de l'euro qui a repris plus de 8 % depuis le 23 août dernier, date de notre dernière analyse sur le pétrole.
Les opérateurs arbitrent le dollar contre des matières premières ou des métaux précieux, l'or en tête, pour maintenir leur pouvoir d'achat de sorte que l'or libellé dans la devise européenne reste quasiment stable. Le baril de brent ne fait pas exception. Il fait l'objet des mêmes arbitrages dans ce cadre actuellement où nombre de matières premières font office de réserves de valeur ou « d'anti-dollar ».
Si un pull-back sur le support n'est pas à exclure à court terme, le scénario le plus probable au-dessus de ce seuil est celui d'un ralliement des 88-90 $.