Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a noté vendredi, comme plusieurs ministres, "une décélération" de la mobilisation lors de la journée d'action sur les retraites, prenant à témoin le nombre de grévistes dans la fonction publique passé de "26% le 7 septembre à 21%" jeudi.
"Il y a un élément factuel, c'est le nombre de grévistes. On est passé de 26% de taux de gréviste le 7 septembre dernier (lors de la précédente journée de mobilisation) à 21 % dans toutes les fonctions publiques", a déclaré M. Chatel sur RTL.
"Ce sont des chiffres incontestables puique ce sont (ceux) qui servent de base aux prélèvements sur salaires qui sont opérés lorsque les agents de la fonction publique font grève", a-t-il souligné. "Ce qui est intéressant c'est la dynamique, or, nous, ce que nous retenons c'est que nous avons plutôt une décélération".
"Il faudrait peut-être qu'un jour, on se mette d'accord sur des systèmes de comptage aux manifestations", mais "le sujet c'est pas forcément de savoir s'il y avait 100.000 ou 200.000 personnes de moins hier dans la rue", a poursuivi M. Chatel.
Le comptage des manifestants dans la rue a donné lieu à une bataille de chiffres jeudi : les syndicats l'ont estimé en hausse à 3 millions de personnes, alors que la police a fait état d'une baisse à moins d'un million.
Selon M. Chatel, il faut tenir compte du fait qu'"il y a avait encore un certain nombre d'interrogations, d'inquiétudes" sur la réforme et que le gouvernement doit "y répondre". "Ce sera l'objet du débat au Sénat qui va s'ouvrir la semaine prochaine".
"On a répondu à certaines inquiétudes sur la pénibilité, sur les longues carrières grâce au débat à l'Assemblée nationale", le débat au Sénat doit encore "permettre certaines évolutions du texte", a-t-il affirmé. "Le droit d'amendement existe, donc il va s'opérer de la part des sénateurs".