Le président du groupe UMP au Sénat Gérard Longuet a assuré jeudi que "la majorité sera au rendez-vous" lors du débat sur la réforme des retraites devant la chambre haute, où son parti n'a pas la majorité absolue et a besoin du centre pour adopter le texte.
La position du président centriste de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, "ne laisse aucune place au doute", a-t-il déclaré à Paris-Match. "Voté à l'Assemblée, le texte le sera au Sénat avec une majorité aussi soudée", a-t-il poursuivi.
Evoquant les conditions tendues dans lesquelles le texte a été adopté par les députés, M. Longuet a jugé que "le désordre apparent de l'Assemblée nationale n'est rien à côté de la pétaudière du PS", accusant ce dernier d'être "irresponsable et hypocrite" en faisant "semblant de s'agiter et ne rien dire sur le fond".
Il a par ailleurs qualifié le ministre du travail Eric Woerth, embourbé dans l'affaire Bettencourt, de ministre "compétent", qui "fait face avec courage". Avoir été à la fois ministre du Budget et trésorier de l'UMP "est tout au plus une faute de goût, pas un délit", a-t-il dit. Quant aux activités professionnelles de son épouse, "moi-même j'ai un beau-frère milliardaire (Vincent Bolloré), je ne le suis pas devenu pour autant", a-t-il ajouté.
M. Longuet s'est aussi prononcé indirectement pour le maintien de François Fillon, "un bon" Premier ministre, à Matignon. "Je suis d'un naturel conservateur, je préfère ce que j'ai à ce que je n'ai pas". Quant à la place de secrétaire général de l'UMP briguée par Jean-François Copé, "la place ne me semble pas à prendre. Nicolas Sarkozy n'a pas ouvert la chasse aux sangliers, que je sache!".
Il a aussi rejeté la candidature à la présidentielle de Dominique de Villepin, "un excessif doublé d'un exalté". "Personne n'a envie d'accrocher ses wagons au promoteur de la funeste dissolution de 1997".