Nicolas Sarkozy a redit vendredi sa détermination à réformer les retraites, à quatre jours de l'ouverture du débat parlementaire et de la manifestation des syndicats, assurant qu'il ne quitterait pas l'Elysée "sans avoir réglé la question".
"Je ne serai pas le président de la République qui partira sans avoir réglé la question de l'équilibre des régimes de retraite. C'est clair, je suis extrêmement déterminé", a assuré M. Sarkozy lors d'une allocution informelle devant des salariés de l'usine Valinox Nucléaire de Montbard.
"Il y a 10% des retraités français dont on finance les retraites par des emprunts parce qu'il n'y a pas d'argent (...), je ne serai pas le président qui laissera cette situation en l'état", a-t-il insisté.
"Cette réforme des retraites, je la mènerai parce que c'est votre intérêt à vous les Français que quelqu'un dise +il n'y a plus assez d'argent pour financer les retraites, on doit trouver les moyens+", a poursuivi le chef de l'Etat, "je veux que tous ceux qui travaillent puissent se dire +quand je partirai à la retraite, ma retraite sera payée+".
Nicolas Sarkozy a également défendu sa décision de faire passer l'âge légal du départ à la retraite de 60 à 62 ans, qui soulève l'hostilité des syndicats. "Passer de 60 à 62 ans, ça rapporte à la caisse d'assurance qui paie vos retraites 28 milliards d'euros, voilà", a-t-il tranché.
"Est-ce qu'on ne vous a pas suffisamment menti dans le passé ? Est-ce que c'est pas plus rassurant de se trouver face à quelqu'un qui vous dit les choses telles qu'elles se présentent ?", a lancé le président à son auditoire.