L'euro limitait ses gains jeudi face au dollar et le yen reculait face au billet vert, après la publication d'un recul plus prononcé qu'attendu des inscriptions au chômage aux Etats-Unis, alors que les incertitudes économiques continuaient d'alimenter la nervosité des cambistes.
Vers 13H00 GMT, la monnaie européenne cotait 1,2683 dollar, contre 1,2655 dollar mercredi soir, réduisant nettement les gains enregistrés plus tôt jeudi.
L'euro restait en hausse face au yen à 107,31 yens contre 107,01 yens la veille. Le dollar quant à lui montait face à la monnaie nippone à 84,68 yens contre 84,59 yens.
Les cambistes semblaient accueillir favorablement l'annonce d'une baisse plus importante que prévu des nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis, tombées à 473.000 sur la semaine passée, après avoir touché un point haut la deuxième semaine d'août.
Mais le niveau du chômage reste élevé et les inquiétudes sur un ralentissement de la croissance américaine sont loin de se dissiper, alors que les indicateurs décevants se sont multipliés aux Etats-Unis, dont un effondrement des ventes de maisons neuves à leur plus niveau depuis 1963.
"Depuis avril ou mai, le flux d'indicateurs aux Etats-Unis tend à décevoir les attentes (...) et maintenant c'est comme si l'économie américaine était en baisse de régime, sur fonds de craintes d'un ralentissement de la croissance économique mondiale", rappelait Neil MacKinnon, de VTB Capital.
Dans ce contexte, les marchés attendent avec anxiété la deuxième estimation du produit intérieur brut américain pour le deuxième trimestre publiée vendredi, qui devrait avoir été révisée à la baisse, soulignait M. MacKinnon.
Les cambistes se montraient par ailleurs impatients avant l'intervention, attendue vendredi, du président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, à l'issue d'une réunion organisée vendredi et samedi à Jackson Hole (ouest des Etats-Unis) entre des dizaines de responsables de banques centrales.
"Nous savons qu'il y a dissensions au sein de la Fed, certains membres s'inquiétant des perspectives d'inflation à long terme. Cependant, le risque le plus immédiat est plutôt celui d'une retombée de l'économie américaine dans la récession et d'une déflation de type japonais", commentait M. MacKinnon.
En Europe, en revanche, une série d'indicateurs positifs est venu stimuler l'intérêt des investisseurs. Publié jeudi, un indicateur de l'institut GfK a ainsi affiché une croissance plus forte qu'attendu du moral des consommateurs en Allemagne en juillet, au plus haut depuis octobre 2009.
De son côté, la devise japonaise, qui avait nettement accéléré son envolée mardi face au dollar et à l'euro, poursuivait son recul à la fois face au dollar et à l'euro.
Les opérateurs "ne peuvent pas trop acheter du yen à cause des mesures qui pourraient être prises" par les autorités japonaises pour faire redescendre la devise nippone, relevait l'économiste Daisuke Karakama de Mizuho Corporate Bank.
Vers 13H00 GMT, la devise helvétique, qui avait enregistré mercredi face à l'euro un niveau record à 1,2972 franc suisse pour un euro, se stabilisait face à la monnaie européenne, à 1,3033 franc, mais restait en hausse face au dollar, à 1,0276 franc.
La livre britannique gagnait du terrain face à l'euro à 81,66 pence pour un euro, comme face au billet vert à 1,5531 dollar.
L'once d'or ressortait à 1.240,25 dollars au fixing du matin contre 1.237,50 la veille au soir.
La monnaie chinoise a terminé à 6,7996 yuans pour un dollar, contre 6,7989 yuans la veille.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,2683 1,2655 EUR/JPY 107,31 107,01 EUR/CHF 1,3033 1,3038 EUR/GBP 0,8166 0,8187 USD/JPY 84,68 84,59 USD/CHF 1,0276 1,0303 GBP/USD 1,5531 1,5452