Les poches de la Banque Nationale Suisse (BNS) sont pleines. Elles regorgent d'euros. Cet énoncé est très rapide et succinct mais il représente une des données fondamentales qui risque de peser durablement sur la devise européenne.
A force d'interventions sur le marché des changes pour endiguer la trop forte progression de la devise helvétique et protéger ainsi le secteur exportateur suisse, la BNS, selon son dernier bulletin mensuel, disposait d'un peu plus de 225 milliards de francs suisses en devises.
Du 1er janvier au 30 juin, la banque centrale suisse a augmenté de 105 milliards ses avoirs en euros pour les porter à un total de près de 160 milliards de francs. 70 % de ses avoirs sont désormais constitués d'euros.
Comparativement, même si les avoirs libellés en dollars ont augmenté également très fortement, ils ne représentent que 20 % du total.