Les prix de vente des logements anciens continuent leur hausse à Paris et en Ile-de-France et sont proches d'atteindre dans la capitale le record de septembre 2008, a annoncé mardi la Chambre des notaires de la région.
"La hausse actuelle des prix des logements anciens devrait se perpétuer, sans exploser, jusqu'à la fin de l'année 2010", a déclaré à l'AFP Me Christian Lefebvre, président de la Chambre des notaires d'Ile-de-France.
Sur les trois derniers mois observés (de mars à mai 2010 par rapport aux trois mois précédents), le prix moyen des logements anciens ont grimpé de 1,9%, selon l'indice des notaires publié jeudi.
La hausse des prix s'accélère un peu car à fin avril, l'évolution trimestrielle était seulement de +1,7%.
Sur un an (mars à mai 2010 par rapport à la même période de 2009), la hausse des prix est de 5,1%. Mais, souligne Me Lefebvre, l'évolution est très différenciée selon les marchés : +7,2% pour Paris intra-muros (contre seulement +4,8% fin avril), +5,4% en petite couronne et +3,1% en grande couronne.
Aussi Paris intra-muros se retrouve très proche (-1,5%) du record (6.620 euros/m2 en moyenne) enregistré en septembre 2008, avant la crise financière.
Au cours des 12 derniers mois (mai 2009-mai 2010), la hausse des prix des appartements (+6,0%) est près de deux fois plus forte que celles des maison (+3,4%).
"La raison principale de la hausse des prix est la pénurie de logements dans la région et la solvabilité des acquéreurs en raison de la baisse des taux d'intérêt des prêts immobiliers, qui devrait se poursuivre", explique Me Lefebvre.
Du coup, le nombre de transactions en IDF a fortement progressé (+60%) et est revenu à environ 36.000 par trimestre depuis le début de l'année, ce qui devrait permettre d'atteindre, malgré le creux du 3e trimestre, le chiffre de 120.000 pour l'ensemble de l'année 2010, encore loin du record de 2005 (170.000).