Les prix des logements anciens devraient poursuivre leur hausse en France cette année, mais celle-ci devrait être deux fois moins rapide en province qu'à Paris, écrivent les Notaires de France dans leur "note de conjoncture immobilière" de juillet publiée mardi.
Les prix des appartements à Paris, fin 2010, devraient même être supérieurs à ceux de fin 2008, avant la crise, avec une moyenne de 6.500 euros/m2, prévoient les notaires.
Pour les maisons en Ile-de-France, la hausse des prix devait également se poursuivre, sans toutefois atteindre le point culminant de fin 2008, d'après les notaires.
En province, les prix devraient aussi continuer à grimper, mais deux fois moins vite qu'à Paris et avec de grandes disparités: une évolution des prix voisine de zéro, voir négative, dans certaines villes et des hausses de l'ordre de 5 à 6% dans d'autres.
Pour les notaires, "deux facteurs semblent influer sur la reprise du marché: des taux d'intérêt historiquement bas et le manque de logements par rapport à la demande".
Sur la France entière, les notaires envisagent un volume annuel de transactions dans l'ancien bien supérieur à 600.000 ventes en 2010, contrairement à ce qui était encore prévu au printemps.
Il devrait même avoisiner les 700.000 ventes, comme en 2008, sans toutefois revenir aux niveaux des années 2000 à 2007 (plus de 800.000 ventes).
Les notaires d'Ile-de-France, d'ordinaire très prudents, avaient estimé au mois de mai qu'on pouvait s'attendre à Paris intra-muros à une hausse des prix supérieure à 10% sur l'ensemble de l'année 2010, soit bien plus que l'inflation.
Entre le premier semestre 2009 et le premier semestre 2010, les logements anciens en France se sont renchéris de 8,48%, selon Century 21, l'un des principaux réseaux d'agences immobilières.