La durée de 15 ans d'activité nécessaire aux ex-instituteurs pour prétendre à une retraite anticipée ne sera pas allongée, a annoncé le secrétaire d'Etat à la Fonction publique, Georges Tron, dans un communiqué mercredi.
Le projet de loi portait cette durée de 15 ans à 17 ans, par symétrie avec le recul, de 60 à 62 ans, de l'âge légal de départ en retraite.
Mais la plupart des personnes concernées ne pouvaient satisfaire cette condition. Comme le leur avait proposé le gouvernement il y a vingt ans, elles avaient renoncé, après 15 ans d'exercice, au statut d'instituteur au profit de celui de professeur des écoles, mieux payé.
Les professeurs des écoles, eux, n'ont pas droit à la retraite anticipée, sauf s'ils ont exercé auparavant pendant 15 ans comme instituteurs.
Les syndicats d'enseignants SNUipp et Unsa avaient écrit au gouvernement pour l'alerter sur ce point précis, l'accusant de "renier sa parole".
Devant le conseil supérieur de la fonction publique territoriale, M. Tron a présenté un amendement qui "conduira à ne pas majorer la durée d'occupation d'un emploi en catégorie active" pour les anciens instituteurs.