Quinze millions de personnes atteintes de maladies chroniques ont été "complètement oubliées" dans l'avant-projet gouvernemental de réforme des retraites, a estimé lundi le collectif "Chroniques associés" qui regroupe plusieurs associations.
"Comment est-il possible d'avoir oublié que, du fait de l'allongement de l'espérance de vie et des progrès de la médecine, il y a et il y aura de plus en plus de personnes vivant de nombreuses années avec une maladie chronique ?" s'interroge-t-il dans un communiqué.
Le collectif regroupe notamment les Associations françaises des sclérosés en plaques, des hémophiles, des diabétiques, Aides et la Fédération nationale d'aide aux insuffisants rénaux.
"Malgré leurs combats pour rester dans la vie active, pour décrocher ou conserver leur emploi, les personnes atteintes de maladies chroniques ont des parcours professionnels très variables, soumis à leurs nécessités de soins et à l'aggravation de leur état de santé", rappelle-t-il.
"Entre les temps partiels imposés par la maladie et les passages en arrêt maladie voire en invalidité, les carrières professionnelles des personnes atteintes de maladies chroniques sont bien désavantagées", estime "Chroniques associés".
"Pour une réforme qui tienne compte de l'ensemble des concitoyens", le collectif demande donc notamment "que le niveau de pension de retraite soit au moins identique à celui de la pension d'invalidité pour compenser les carrières professionnelles fractionnées par la maladie".
Elle souhaite également "que la substitution de la retraite à la pension d'invalidité n'intervienne que sur demande de l'intéressé comme cela est déjà le cas pour ceux qui peuvent continuer à exercer une activité professionnelle partielle".
Elle voudrait également voir reconnue "la prise en compte pour leur droit à la retraite de la situation d'+aidant+ pour les conjoints et les parents des personnes atteintes de maladies chroniques".