L'Union nationale des associations familiales (Unaf) a demandé vendredi une meilleure prise en compte des temps partiels et CDD pour le calcul des retraites, qui passerait par l'abandon de la règle des "200 heures de travail" pour valider un trimestre.
"Actuellement, si une personne travaille moins de 200 heures pendant un trimestre, ce n'est pas valorisé. On peut cumuler 750 heures de travail sur une année sans valider un seul trimestre", a déploré le président de l'Unaf, François Fondard, lors d'une conférence de presse.
Or, souligne-t-il, "on constate déjà depuis plusieurs années une augmentation des temps partiels subis", sur fond de crise économique, "qui touche particulièrement les femmes et les jeunes".
Selon l'Unaf, qui affirme représenter 2 millions de familles et tiendra son assemblée générale samedi et dimanche à Lyon, "il serait opportun de mettre en place une comptabilité annuelle, plutôt que trimestrielle", dans le projet gouvernemental de réforme des retraites.
"Avec l'informatique, ça ne poserait aucun problème technique, alors que ça pouvait être un obstacle par le passé", a insisté M. Fondard, rappelant que l'Unaf avait déjà été auditionnée à plusieurs reprises par les députés sur ce thème, et le serait de nouveau "le 13 juillet" à l'Assemblée nationale.
Le président de l'Unaf a également souhaité que la réforme améliore la situation des "aidants familiaux", qui s'occupent d'un proche malade ou dépendant, en "comptabilisant pour leur retraite les années passées à aider leur parent ou leur enfant dépendant".
Prévu par la loi handicap de 2005, le statut d'"aidant" permet d'obtenir des pouvoirs publics le financement d'une formation pour accomplir, auprès d'un proche, des gestes liés à des soins prescrits par le médecin. Le gouvernement a fait part à plusieurs reprises de sa volonté de promouvoir ce rôle.