Le secrétaire d'Etat aux petites et moyennes Entreprises Hervé Novelli s'est dit mardi favorable à un changement des règles concernant le régime de retraites des parlementaires, estimant que "personne ne peut s'exonérer d'efforts" en période de crise.
"Je crois que personne ne peut s'exonérer d'efforts et notamment ceux qui ont des revenus plus élevés en période de crise", a déclaré M. Novelli sur Canal+, alors qu'il serait lui même en position de cumuler sa retraite de député et son traitement de secrétaire d'Etat.
"Ce problème ne s'est pas posé pour moi puisque je n'ai pas décidé de faire valoir mes droits à la retraite", a rappelé le secrétaire d'Etat, qui continue à cotiser.
"J'estime que quand on est ministre, on est dans l'action (...) J'ai donc choisi de ne pas faire valoir mes droits à la retraite car je ne suis pas retraité", a-t-il encore insisté.
"Il ne faut pas non plus verser dans la démagogie : il y a eu des réformes importantes pour le régime des parlementaires, il est moins avantageux aujourd'hui qu'il ne l'était hier, a poursuivi le secrétaire d'Etat. Faut-il aller plus loin ? Ce sera aux parlementaires d'en décider et je ne suis vraiment pas opposé"
Le ministre du Travail Eric Woerth, qui s'apprête à lever le voile mardi soir sur la réforme des retraites, a demandé que l'avantageux régime de retraites des parlementaires soit lui aussi modifié.
A la suite de la polémique née du cas Christine Boutin, plusieurs responsables politiques ont soulevé la question du cumul retraite parlementaire/emploi public.