Henri de Raincourt, secrétaire d'Etat aux Relations avec le Parlement, a déclaré jeudi toucher, en plus de son indemnité de ministre, "une petite partie" de sa retraite de sénateur.
Interrogé sur Public Sénat sur le montant de sa retraite, l'ancien sénateur a répondu: "je n'en sais rien parce que je ne suis pas au taquet".
"Je n'ai pas le nombre d'années nécessaire pour percevoir la retraite globale de parlementaire", a expliqué M. de Raincourt, qui a été sénateur de 1986 à 2009, soit 23 ans. Il a admis en toucher "une petite partie, sans doute, oui".
Pour M. de Raincourt, "il faut absolument remettre tout ça à plat avant de personnaliser les choses. C'est pas Monsieur X ou Madame Y. C'est dans quelles conditions on peut toucher des indemnités, on est rémunéré pour un travail, pour une mission. Dans quelles conditions, si on a l'âge et les conditions requises, on peut simultanément percevoir sa retraite du privé ou du public".
Selon lui, "on est en train de tirer une pelote, il faut quand même faire attention".
En pleine polémique sur le cumul par Christine Boutin d'un salaire, de sa retraite de parlementaire et de son indemnité de conseiller général, le ministre du Travail Eric Woerth a déclaré qu'il envisageait de "rendre non cumulable" la retraite de parlementaire et une rémunération liée à une fonction publique.
Le salaire des ministres s'élève à quelque 14.000 euros mensuels, selon les chiffres récemment publiés par le PS René Dosière.
La retraite moyenne d'un sénateur est de 4.442 euros net par mois. Elle est calculée au prorata de la durée des annuités acquises dans la limite d'un plafond élevé progressivement à quarante et une annuités en 2012.
Mais, pour pallier la précarité de la fonction, les parlementaires peuvent cotiser double pendant 15 ans. Les sénateurs peuvent, au bout de ces 15 premières années de leur mandat, acquérir "par demi-cotisations deux annuités et demie au cours des cinq années suivantes", selon le site du Sénat.