Le projet d'extension du quartier d'affaires de La Défense (Hauts-de-Seine), le plus grand d'Europe, a été revu à la baise, a-t-on appris jeudi auprès du secrétariat d'Etat au Logement, confirmant une information du journal Le Monde.
Cette extension devait porter au départ le quartier d'affaires de 160 à 700 hectares. Selon le secrétariat d'Etat au Logement, les secteurs des Guilleraies et des Hautes Pâtures à Nanterre, qui représentent 170 hectares, ne figurent plus dans le nouveau périmètre de l'opération d'intérêt national (OIN) défini par le projet de décret.
Par contre les extensions prévues sur la zone des Champs-Philippe, à La Garenne-Colombes, et à Courbevoie auront bien lieu.
La fusion entre l'Etablissement public de la Défense (Epad), dont dépendent les 160 hectares du quartier d'affaires actuel installé sur les communes de Courbevoie et Puteaux, et l'Etablissement public d'aménagement Seine-Arche (Epasa), chargé d'urbaniser une partie de la ville voisine de Nanterre, est elle aussi maintenue, indique-t-on au Secrétariat d'Etat au Logement.
Le décret sur cette fusion "devrait être signé dans les prochaines semaines", ajoute-t-on de même source.
Réagissant à la révision à la baisse du projet d'extension, le maire de Nanterre (ex-PCF) Patrick Jarry a salué dans un communiqué "une très bonne nouvelle pour (la) ville, ses habitants, ses salariés".
"Le gouvernement a échoué dans sa tentative de réquisitionner, de manière autoritaire, une partie majeure de notre territoire (...) La volonté d'imposer à toute une ville un modèle d'aménagement exclusivement financier, au mépris des besoins économiques, des urgences sociales et des exigences écologiques a été mise en échec", a-t-il ajouté.