Les prix des logements anciens en France ont augmenté beaucoup plus vite que les loyers et les revenus depuis 2000, selon une étude publiée jeudi par l'Insee.
À partir de la fin des années 1990, les prix des logements anciens ont augmenté de façon ininterrompue jusqu'au début de 2008, au point que, début 2007, ils avaient été multipliés par 2 par rapport à leur niveau de 2000, soulignent les auteurs de cette étude Catherine Rougerie et Jacques Frigitt.
Cette flambée des prix, atteignant même 16,5% en croissance annuelle au quatrième trimestre 2004 en province, a été très supérieure depuis 2000 à celle des prix à la consommation, des loyers et du revenu disponible par ménage, souligne l'Insee.
Ainsi l'indice des loyers est passé de 100 en 2000 à 124 en 2007 tandis que dans le même temps l'indice des prix des logements anciens grimpait jusqu'à 207.
Rapporté au revenu disponible par ménage, l'indice du prix des logements a été multiplié par 1,7 entre 2000 et 2007.
Pour l'Institut national de la statistique "il en est résulté pour les accédants à la propriété des taux d'effort plus élevés et des durées d'emprunt plus longues, malgré un contexte de diminution des taux d'intérêt".
Ainsi, pour acheter le même logement ancien, avec le même taux d'effort initial et avec le même apport personnel en proportion du revenu, un ménage qui se serait endetté sur 14 ans en 2000 aurait dû s'endetter sur 27 ans en 2006 et 31 ans en 2008.
Mais il aurait vu cette période ramenée à 24 ans en 2009 grâce à la baisse du prix des logements et à la diminution des taux d'intérêt.
Par contre, en raison notamment de cette forte hausse des prix, le nombre de transactions de logements anciens, de l'ordre de 800.000 par an entre 2000 et 2007, a chuté brutalement avant de se stabiliser à un peu moins de 600.000 en 2009.