Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique Georges Tron a déclaré mercredi sur Europe 1 que le calendrier de réforme des retraites ne posait "aucun problème" car la loi Fillon de 2003 avait "déjà lancé les discussions sur la pénibilité".
"Cela ne pose aucun problème, pour une raison très simple, c'est que toutes ces questions sont liées à la pénibilité dans l'emploi et que la loi de 2003, la loi Fillon, a déjà lancé les discussions sur la pénibilité", a-t-il expliqué.
"Un exercice qui consiste, en discussion avec les syndicats, à voir comment ce qu'on peut avancer sur ce dossier n'est pas un exercice impossible", a souligné le secrétaire d'Etat, en rappelant que les discussions ont été ouvertes en 2005 et se sont poursuivies en 2010.
M. Tron a par ailleurs confirmé que les fonctionnaires classés en "catégorie active" qui peuvent partir à 50 ou 55 ans ne verraient cet avantage réformé que dans le cadre de "mesures universelles", avec le même nombre d'années en plus que l'ensemble des salariés.
Le secrétaire d'Etat a écarté toute nouvelle mesure immédiate concernant les régimes spéciaux de retraite.
"Nous sommes à la deuxième année de la montée en puissance de ces régimes spéciaux vers la convergence avec les autres" et "pour que les régimes spéciaux soient les mêmes que le privé et la fonction publique, il faut attendre 2018", a-t-il rappelé.
"Au moment même où la réforme de 2007-2008 est en train de se mettre en oeuvre, on ne va pas arriver et dire: +les régimes spéciaux au même registre que les autres+", a ajouté le secrétaire d'Etat.
La droite "a peut-être de la Fonction publique une image qui est un peu décalée par rapport à la réalité", a par ailleurs concédé M. Tron.
"Ce que j'essaie de faire, c'est de remettre, de ce point de vue, un peu de réalisme dans la façon dont on appréhende la Fonction publique", a-t-il ajouté, en souhaitant éviter que l'on "montre du doigt" une catégorie ou une autre de la population.