Le président du groupe UMP à l'Assemblée natiohnale Jean-François Copé a prévenu que le débat sur les retraites se ferait au Parlement, "pas au parti", dans un entretien au Figaro à paraître vendredi.
A la question de savoir si la "concurrence entre le groupe UMP et le parti" ne risquait pas de "brouiller les messages", M. Copé répond : "Pas du tout. Et d'autant moins que nous allons tous dans le même sens".
"Personne ne peut perdre de vue que le débat va avoir lieu au Parlement et pas au parti. Il est bien normal que les représentants de la nation prennent les choses en main en amont sur un tel projet", ajoute-t-il.
"A l'Assemblée, nous avions annoncé la couleur en constituant il y a deux mois un groupe de travail avec nos collègues du Nouveau Centre et en proposant dès le départ de faire un bilan d'étape" (présenté jeudi à l'Assemblée, ndlr), poursuit M. Copé.
Alors que son groupe de travail préconise un recul de l'âge légal de départ à la retraite, M. Copé explique qu'il faut répondre "à une question structurelle - la démographie et l'augmentation de l'espérance de vie - par une réforme structurelle".
"En cinquante ans, la durée moyenne de retraite a doublé, elle est passée de dix à vingt ans. Et dans le même temps, le ratio actifs-retraités a été divisé par deux. D'où une impasse financière colossale", dit-il.
Interrogé sur une éventuelle hausse des prélèvements, parallèlement à un recul de l'âge légal, il réserve sa réponse: "Nous n'avons pas de chiffrage car il faut envisager cette question dans le cadre d'une maquette de réforme globale. Ce sera fait mi-juin, dans notre rapport définitif".
"Les Français peuvent accepter une réforme courageuse si elle est juste. D'où l'idée de faire supporter l'effort par tout le monde, y compris les hauts revenus", assure l'ancien ministre du Budget.