
Le ministre du Travail, Eric Woerth, a souligné mardi que "tout n'est pas verrouillé" sur la réforme des retraites et a qualifié la réaction des syndicats à son document d'orientation de "tempérée".
"Tout n'est pas verrouillé, c'est le principe de la concertation, je sais qu'on a du mal à le croire, mais c'est la réalité", a-t-il déclaré au Sénat à l'issue d'une réunion commune des groupes centristes de l'Assemblée nationale et du Sénat à laquelle il avait participé.
Interrogé sur la contribution annoncée des plus hauts revenus au financement des retraites, il a indiqué ne pas avoir "précisé les modalités pour la raison qu'elles ne sont pas fixées" ajoutant: "On précisera les choses au fur et à mesure des semaines". "On annoncera l'avant-projet de loi vers la fin du mois de juin et elles seront fixées à ce moment-là, cela nous laisse encore un peu de temps pour les discussions", a-t-il dit.
Il a qualifié la réaction des syndicat au document d'orientation publié dimanche soir de "tempérée". "On ne pouvait pas attendre un excès de satisfecit, ils y retrouvent un certain nombre de choses, il y a d'autres choses qu'ils retrouvent et qu'ils n'ont pas envie de voir, on le sait bien, c'est pour cela qu'on a un second round de négociations à partir de cet après-midi", a-t-il précisé.
"Le gouvernement a toujours dit qu'il privilégierait l'idée qu'il fallait travailler plus longtemps, on n'a pas dit sous quelle forme, on est en train d'y réfléchir, on n'a fermé aucune porte", a-t-il poursuivi. "Les syndicats ont toujours expliqué qu'ils n'étaient pas favorables à ce type de mesures, mais on a évolué sur les recettes", a souligné le ministre.