La réforme des zones urbaines aidées par l'Etat, sur laquelle travaille Fadela Amara, a pour objectif de concentrer les moyens sur les territoires les plus en difficulté, en modifiant la carte des zones urbaines sensibles (ZUS), a déclaré le secrétariat d'Etat à la politique de la ville samedi à l'AFP.
"L'objectif est de concentrer les moyens sur les territoires les plus en difficulté. A moyens constants, il s'agit de donner plus à ceux qui ont moins. Cela implique que des ZUS (définies en 1996, ndlr) sortent" de la cartographie actuelle et que "d'autres y entrent", avec in fine une "réduction du nombre des zones concernées", a-t-on affirmé.
Le secrétariat d'Etat était interrogé après la publication d'un article dans Le Monde daté de dimanche 16 mai prêtant à Mme Amara la volonté de vouloir parvenir à un découpage dans lequel il y aurait "une réduction de 20% du nombre de ZUS, qui passeraient aujourd'hui de 700 à 550 (hors outre-mer)".
Dans le "scénario" envisagé, selon Le Monde, "330 ZUS perdraient leur label, 180 nouvelles bénéficierait du nouveau classement".
A ce sujet, le secrétariat à la politique de la ville a répondu que "des simulations étaient en cours" dans le cadre du travail sur cette réforme, que "rien n'était arbitré", mais que cette simulation était ce à quoi aspirait le secrétariat d'Etat "dans l'idéal".
"L'objectif est qu'il y ait moins de ZUS, plus d'objectivité dans le choix (critères) des territoires, pour plus d'efficacité" de la politique de la ville, a-t-on précisé.
Ce sujet relève d'une décision interministérielle, a ajouté l'entourage de Mme Amara, qui attend la date de la tenue du prochain Comité interministériel de la ville.