Les prix de vente des logements anciens sont repartis à la hausse à Paris et en Ile-de-France mais n'ont pas encore atteint le pic de l'été 2008, a annoncé mardi la Chambre des notaires de la région.
"Les prix devraient continuer à croître mais il serait hasardeux de parler d'un mouvement durable et profond de retour à la hausse des prix", a déclaré Me Jean-François Humbert, président de la Chambre des notaires d'Ile-de-France, lors d'une conférence de presse.
"Il est hautement improbable que les prix des logements retrouvent durablement un rythme annuel de hausse de 10 à 15%", a-t-il ajouté.
Sur les trois derniers mois observés (décembre 2009, janvier et février 2010 par rapport à la période comprise entre septembre et novembre 2009), le prix moyen des logements anciens est en hausse de 1,2%.
Le prix moyen des appartements anciens (4.520 euros/m2 en février 2010) est largement supérieur à celui où il était tombé en juin 2009 (4.330 euros/m2) et se rapproche du record de l'été 2008 (4.730 euros/m2). Même constat pour Paris intra-muros où le prix de février 2010 (6.390 euros/m2) n'est plus très éloigné du sommet de l'été 2008 (6.620 euros/m2).
Pour les maisons, le prix moyen (277.600 euros en février) est toutefois encore loin de celui de l'été 2008 (311.400 euros).
Cette remontée des prix, malgré la crainte du chômage, s'explique, selon Me Humbert, par le fait qu""il y a davantage de candidats acheteurs que de biens à vendre et par la forte baisse des taux d'intérêts pour les emprunts immobiliers qui sont tombés à 3,5% sur 15 ans".
Ce qui explique que le nombre de transactions (37.300) de logements anciens en Ile-de-France ait augmenté de 43% pour les trois mois de décembre 2009 à février 2010 par rapport à la même période un an plus tôt.