La conjoncture tend à se dégrader dans les travaux publics en France, selon l'enquête trimestrielle de conjoncture sur le secteur publiée lundi par l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Le repli de l'activité "a été plus prononcée au premier trimestre", selon les entrepreneurs de travaux publics interrogés par l'Insee en avril.
Selon l'Institut, "l'activité continuerait de se dégrader, mais moins fortement, au cours des trois prochains mois".
Les entrepreneurs sont plus nombreux qu'en janvier à juger leurs carnets de commandes inférieurs à la normale pour cette période de l'année.
"Les contraintes de production restent à un niveau relativement bas: 6% des entreprises déclarent être contraintes par une insuffisance de main-d'oeuvre", souligne l'Insee.
Le recul de l'emploi devrait, selon les chefs d'entreprise interrogés, s'accentuer au cours des prochains mois.
Le secteur des travaux publics a subi un recul de son activité de 18% en deux ans pour un chiffre d'affaires de 38 milliards d'euros.
Après avoir perdu 4.000 salariés et 9.000 intérimaires durant la seule année 2009, il comptait 300.000 emplois fin décembre.
Le secteur craint de perdre 60.000 emplois en 2010 et 2011 si le gouvernement ne prend pas rapidement des mesures favorisant une politique d'investissement, notamment en faveur des grands travaux, avait déclaré le 22 avril à l'AFP Patrick Bernasconi, le président de la Fédération nationale des travaux publics (FNTP).