La présidente du Medef, Laurence Parisot, a estimé mercredi sur Europe 1 que financer les retraites par l'impôt dans le cadre de la future réforme constituerait une "remise en cause" du système par répartition.
"Si certains envisagent que ce soit par la fiscalité que soient financées nos retraites, alors c'est un bouleversement, c'est une remise en cause en réalité de notre système par répartition", a affirmé Mme Parisot, interrogée sur la possibilité de taxer les hauts revenus.
"La priorité aujourd'hui, c'est engager le débat sur la répartition, comment faire en sorte que nous puissions retrouver des équilibres", a-t-elle souligné, alors que le besoin de financement du système des retraites est estimé à 30 milliards d'euros cette année.
"Il faut repenser les mécanismes du système. Notre système par répartition est fondé sur les cotisations, lié au contrat de travail", a ajouté la dirigeante patronale.
Le gouvernement, qui a lancé une concertation avec les partenaires sociaux sur la réforme des retraites la semaine dernière, a écarté l'hypothèse d'une hausse des prélèvements obligatoires, mais n'a pas exclu des "augmentations ciblées" sur certains revenus.
Pour sa part, Mme Parisot a rappelé que le Medef voulait "sauver, maintenir, et plus que ça, renforcer le système par répartition" qui est "en danger", même si l'organisation patronale souhaite dans le même temps "encourager, développer et stimuler le système par capitalisation".