Le rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR), attendu mercredi pour servir de base aux choix de réforme du mode de financement des retraites, est repoussé à début mai, a indiqué dimanche la présidente du Medef Laurence Parisot, au grand jury RTL/Le Figaro/LCI.
Le COR est composé de chercheurs, syndicalistes, dirigeants patronaux, parlementaires et représentants de l'Etat. Il est un lieu de délibération et de réflexion, et non de négociation sociale.
Son rapport était attendu mercredi, par tous les acteurs du débat sur la réforme des retraites, pour servir de base aux choix de réforme du mode de financement des retraites, chantier majeur du gouvernement en 2010.
"Nous sommes en attente des scénarios calculés par le Conseil d'orientation des retraites. Ces scénarios devaient être rendus publics la semaine prochaine. Ca a été repoussé à début mai, je crois", a dit Mme Parisot dimanche soir.
Le COR doit fournir au débat sur les retraites sa toile de fond, en livrant les nouvelles projections financières pour l'ensemble du système de retraites pour les prochaines décennies.
Plusieurs scénarios doivent être envisagés, comme différentes durées de cotisations minimales ou encore des reculs de l'âge minimum de départ à la retraite au-delà de 60 ans et des combinaisons de ces différentes options.
En 2007, il avait évalué à environ 25 milliards d'euros (1% du PIB) le besoin de financement du système de retraites en 2020. Formulées avant la crise, ces projections devraient être sensiblement dégradées.
La préparation de ces projections financières a donné lieu à des débats inhabituellement vifs au sein du COR, autour des différents scénarios évalués.
Des syndicats ont jugé que certaines des variantes proposées, comme le recul de l'âge minimal de la retraite de 60 à 65 ans, relevaient d'une instrumentalisation de cet organe de concertation.