La Fondation Copernic et l'association Attac ont lancé mercredi une pétition pour une "vaste mobilisation citoyenne" sur les retraites, demandant une taxation des profits pour s'attaquer aux déficits et la fin de "l'idéologie absurde du travailler toujours plus".
"Le gouvernement français s'apprête à engager une nouvelle réforme qui risque de porter un coup fatal au système de retraite par répartition en jurant une fois de plus que c'est pour le sauver", écrivent-elles dans ce texte (consultable sur http://petition.exigences-citoyennes-retraites.net/index.php).
"Nous souhaitons contribuer à une vaste mobilisation citoyenne pour stopper cet engrenage", écrivent l'association altermondialiste Attac et la Fondation Copernic, qui rassemble notamment des universitaires et des acteurs du mouvement social.
Soulignant que les réformes des retraites menées depuis 1993 "ont déjà fait baisser le niveau des pensions d'environ 20%", elles jugent que le gouvernement prépare un nouvel allongement de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein et un recul de l'âge légal minimal.
"Ces mesures condamneraient à la pauvreté la plupart des futurs retraités, surtout les femmes et tous ceux et celles qui ont connu et connaîtront des périodes de chômage et de précarité importantes", déplore le texte de la pétition.
"La vraie raison des mesures qui s'annoncent n'est pas liée à la démographie", poursuivent ses auteurs pour qui l'objectif principal serait de rassurer les marchés financiers.
Pour régler le problème des déficits, le texte propose comme alternative "un accroissement des prélèvements sur la richesse produite", visant particulièrement les profits pour "en finir avec l'actuel partage éhonté de la richesse au bénéfice des revenus financiers".
Le texte comptait près de 500 premiers signataires à la mi-journée sur internet, dont des sociologues (Luc Boltanski, Robert Castel, Patrick Champagne, etc.) et des économistes (Pierre Concialdi, Frédéric Lordon, Henri Sterdyniak, etc.).
Des politiques (dont Cécile Duflot, secrétaire nationale des Verts, le socialiste Razzy Hammadi ou encore Jean-Luc Mélenchon, président du Parti de Gauche) et des syndicalistes figuraient également dans la liste des signataires.