Le mouvement du 1% logement, qui participe au financement de la construction de logements sociaux et aide les ménages à accéder à la propriété, a demandé mardi à l'Etat de diminuer la ponction qu'il fait sur ses ressources pour pouvoir poursuivre ses missions.
"La capacité d'action Logement (le nouveau nom du mouvement, ndlr) à réaliser ses missions risque de se poser à brève échéance, dès 2011 ou 2012", dénonce le "Livre Blanc" intitulé "le logement de salariés au service de l'emploi" publié à l'occasion de son congrès mardi à Roubaix (Nord).
Le 1% logement, créé en 1953 et géré paritairement par le patronat et les syndicats, est une participation obligatoire des entreprises de plus de 20 salariés.
Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu a affirmé qu'il avait bien entendu le "cri d'alerte sur la situation financière d'Action Logement" lancé par Jérôme Bédier, le président de l'UESL (Union des entreprises et des salariés pour le Logement), l'organisme qui chapeaute le 1% logement.
"Les ressources du mouvement qui seront de 3,8 milliards d'euros (par la collecte auprès des entreprises et les retours des prêts aux salariés, ndlr) en 2010 ne devraient plus être que de 3,6 milliards d'euros en 2011", souligne le Livre Blanc.
Pour Action Logement "cette masse financière ne saurait se transformer en un prélèvement obligatoire comme les autres".
Le mouvement présidé par M. Bédier réclame donc que "l'Etat cesse les prélèvements sous forme de subventions, disproportionnés par rapport à la nécessité de survie du dispositif".
"A l'horizon 2012, le partage devrait s'opérer selon une clé de 25% de subventions et de 75% aux prêts", réclame Action Logement.
M. Apparu, sans s'engager sur des chiffres, a reconnu qu'une "discussion" devait s'engager "au cours de l'année 2010" entre l'Etat et Action Logement pour déterminer l'utilisation de l'argent du 1% logement.