L'euro s'est un peu replié mercredi, après une brève incursion au-dessus de 1,38 dollar motivée par la volonté de la banque centrale américaine de maintenir le loyer de l'argent proche de zéro pendant longtemps.
Vers 22H00 GMT (23H00 à Paris), l'euro cotait 1,3735 dollar contre 1,3774 mardi soir, après être monté jusqu'à 1,3818 dollar vers 07H15 GMT, un plus haut depuis début février.
L'euro baissait face au yen à 124,05 yens contre 124,33 yens la veille.
Le dollar était quasi stable face au yen à 90,33 yens contre 90,28 yens mardi soir.
"Les marchés ont observé l'euro monter à plus de 1,38 dollar et sont revenus sur la défensive", a noté David Solin, de Foreign Exchange Analytics.
"On reste dans des fourchettes d'échanges limitées, et je mettrais l'évolution d'aujourd'hui (mercredi) plus sur le compte de facteurs techniques que sur les fondamentaux du marché", a ajouté l'analyste. "Les gens ont tendance à acheter des euros à 1,35 dollar et à les vendre à 1,38 dollar".
Le dernier accès de faiblesse de la monnaie américaine avait été motivé par les commentaires de la banque centrale américaine, qui a répété mardi à l'issue d'une réunion de politique monétaire qu'elle comptait laisser son taux directeur très bas "pendant une longue période".
Certains opérateurs spéculaient sur des propos moins fermes qui auraient laissé envisager la proximité d'un relèvement du loyer de l'argent, mesure de nature à rendre le billet vert plus attractif.
Côté européen, le marché des changes reste circonspect vis-à-vis de la réalité du soutien à la Grèce, malgré les assurances des ministres des Finances de la zone euro qu'un accord avait été trouvé pour lui apporter une aide financière si nécessaire.
Selon Marc Chandler, de Brown Brothers Harriman, l'euro a ainsi pâti de "ce qui pourrait être un changement de position de l'Allemagne".
"Jusqu'à présent, l'Allemagne semblait d'accord avec les autres pays européens (...) que le FMI pouvait apporter un conseil technique, mais que le problème devait être résolu au sein de la zone euro", a-t-il expliqué. Mais "un porte-parole du parti au pouvoir, la CDU, Michael Meister, est cité par la presse suggérant que seul le FMI a la crédibilité et ce qu'il appelle les +instruments+ pour aider la Grèce à accéder aux marchés de capitaux", a-t-il rapporté.
Plus tôt, la chancelière allemande Angela Merkel avait estimé qu'un soutien rapide à la Grèce n'était "pas la bonne réponse" et il faut au contraire "attaquer le problème à la racine".
Vers 22H00 GMT, la livre britannique montait face à l'euro à 89,63 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,5319 dollar.
Elle profitait d'une baisse inattendue du nombre de chômeurs indemnisés en février au Royaume-Uni, ramenant ainsi le taux de chômage au sens national à 4,9%, contre 5% le mois précédent.
La monnaie helvétique gagnait du terrain face à l'euro à 1,4475 franc suisse pour un euro, mais se stabilisait face au dollar à 1,0538 franc suisse pour un dollar.
La monnaie chinoise a fini à 6,8259 yuans pour un dollar contre 6,8260 yuans la veille.
Cours de mercredi Cours de mardi
----------------------------------
22H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,3735 1,3772 EUR/JPY 124,05 124,33 EUR/CHF 1,4475 1,4519 EUR/GBP 0,8963 0,9027 USD/JPY 90,33 90,24 USD/CHF 1,0538 1,0538 GBP/USD 1,5319 1,5255