François Fillon a affirmé dans un entretien au Figaro à paraître samedi que la question de la hausse des cotisations serait "posée" à l'occasion de l'examen de la réforme des retraites, tout en écartant "une remise à plat complète" du système.
"Le Conseil d'orientation des retraites nous montrera, en avril, que la crise a aggravé la situation en réduisant les recettes et que l'allongement de la durée de cotisation, dont j'ai été l'un des artisans en 2003, n'a pas un effet suffisant sur les comportements : l'âge moyen de départ à la retraite augmente, mais très peu", déclare le Premier ministre.
"La question sera donc posée, tout comme celle des cotisations", poursuit le Premier ministre.
"Le sujet a d'ailleurs déjà été abordé. En 2003 avait été acté le principe d'une hausse des cotisations retraite compensée par la baisse des cotisations chômage. La crise n'a pas permis de le faire fin 2008 mais la tendance démographique sur laquelle reposait cette +bascule+ demeure. L'idée est donc toujours d'actualité. Je rappelle que le patronat l'avait validée en 2003", déclare encore le chef du gouvernement.
"Je n'ai jamais cru à la remise à plat complète (...). Aucun pays au monde n'a jamais changé brutalement de système. Le nôtre repose principalement sur la répartition, avec le Président nous nous sommes engagés à le préserver, il nous faut donc en ajuster les paramètres pour l'équilibrer", déclare aussi le Premier ministre.