Le ministre du Travail Xavier Darcos s'est félicité mardi que "les lignes bougent" et que "les oppositions soient moins frontales" sur la réforme des retraites prévue en 2010, disant ignorer si elle serait achevée "à l'été, à l'automne ou à l'hiver".
Evoquant les retraites comme l'une des "réformes importantes" de l'année, avec "la dépendance", M. Darcos a observé lors de ses voeux à la presse que "les lignes bougent à ce sujet, que les oppositions sont moins frontales et que petit à petit, les avis convergent".
"Au moins, tout le monde est d'accord sur le diagnostic (...) il n'est pas possible de rester dans le statu quo", a ajouté le ministre du Travail et de la Solidarité, selon lequel "nous serons obligés de toucher à tout parce que l'ensemble des paramètres ont bougé plus rapidement que prévu".
Sur le calendrier, il a renvoyé à la réunion avec les partenaires sociaux le 15 février à l'Elysée, qui portera "sur la méthode, donc implicitement sur le calendrier".
"Nous verrons à ce moment-là comment les choses seront perçues par les partenaires sociaux. Pour l'instant, je ne peux pas vous dire si les choses seront terminées à l'été, à l'automne ou à l'hiver", a poursuivi M. Darcos.
Lors de son intervention télévisée lundi soir, le président Nicolas Sarkozy a déclaré que son "ambition serait qu'on règle le problème des retraites dans le courant de l'été, en tous cas avant la fin de l'année" et "qu'on règle également cette année la question de la dépendance".
La réforme du financement de la dépendance des personnes âgées et handicapées pourrait être abordée juste après les élections régionales, avant celle des retraites, selon l'entourage du ministre du Travail.
Interrogé sur les changements en matière de retraites, M. Darcos a jugé qu'"il faudra continuer à évoluer vers une plus grande convergence entre les systèmes public et privé et à travailler sur les régimes spéciaux -sur lesquels nous avons déjà beaucoup avancé-" mais aussi "tenir compte" de la pénibilité.
Quant au rapport du Conseil d'orientation des retraites (COR) sur d'autres modes de calcul des retraites, "je ne crois que nous nous orientons vers des solutions systémiques de cet ordre, mais à supposer que ce soit possible, cela ne changera rien au résultat: il faudra travailler plus et trouver un système alimentant plus généreusement le système de solidarité", a-t-il lancé.