La politique monétaire du Japon est décidément difficilement lisible. Les tout derniers développements semaine dernière ne sont par ailleurs pas de nature à éclairer les investisseurs.
En effet, le gouvernement Hatoyama, qui a pris le pouvoir le 30 août dernier dans le cadre d'une élection absolument historique mettant fin à 55 de domination du parti conservateur PLD, n'a toujours pas réussi à clarifier ses orientations après quelques ratés de communication sur la politique de changes dont a la charge la Banque du Japon.
De plus, suite à des problèmes de santé, le Ministre des Finances Fujii a démissionné récemment et a été remplacé au pied levé par Naoto Kan dont l'entrée en fonction a surpris les marchés.
Dès sa première conférence de presse, jeudi 7 janvier, Kan a tenu des propos étonnants : « Je pense qu'il serait préférable que le yen s'affaiblisse ».
Rapidement rappelé à l'ordre par son Premier Ministre, selon lequel le gouvernement n'a pas à s'exprimer aussi directement en matière de changes et doit laisser les marchés opérer seuls en la matière, le nouveau Ministre des Finances est revenu un peu plus tard infléchir ses propos.
Il est donc de plus en plus difficile d'y voir clair. Raison de plus pour refaire un point et revoir ce que nous dit le graphe.
Les choses sont ici un peu plus nettes. Après quelques atermoiements également suite à la rupture du canal ascendant, la crainte était de voir l'euro reprendre sa tendance baissière.
En s'affranchissant de sa résistance oblique descendante, la monnaie unique a validé un couloir de transactions horizontal (ou trading range) dans lequel les cours évoluent dans le cadre d'une tendance neutre sans ambages entre 127 et 135 yens.
C'est sur ces bornes que le marché est susceptible de prendre une orientation différente. La rupture du support ouvrirait la voie en direction de 124,50. A la hausse, un franchissement de la résistance mettrait 138,50 en 1er objectif.