Depuis les élections historiques de la fin août le nouveau gouvernement japonais s'est exprimé à plusieurs reprises par la voix de son ministre des finances sans que les investisseurs n'aient réellement réussi à comprendre quelle était vraiment la nouvelle politique de change poursuivie.
Dans un premier temps, les possibles interventions de la Banque du Japon Bank of Japan (BoJ) - sur le marché des changes se sont un peu évanouies dans l'esprit des opérateurs, le ministre déclarant qu'un tel geste était inapproprié. Ce dernier jugeait en effet la hausse du yen comme n'étant pas anormale.
Dans un deuxième temps toutefois, il fut question d'éventuelles interventions au cas par cas pour gommer les mouvements irréguliers. Cette déclaration faite semaine dernière a ainsi permis à des devises comme l'euro de se réapprécier contre le yen.
Raté, bégaiement de la nouvelle administration ou s'agit-il encore de doutes internes sur la politique à suivre ? Il est difficile de porter un jugement mais 2 choses apparaissent déjà un peu plus clairement :
- contrairement à l'ancien gouvernement, la volonté de développer le marché intérieur est affichée ce qui met beaucoup moins la pression sur le yen dont la hausse pénalise les politiques d'exportation.
- d'autre part, la tendance haussière moyen terme de l'euro-yen a été brisée
Les précédentes analyses sur cette parité avaient débouché sur un diagnostic de fragilisation et d'affaiblissement de cette tendance dont la faiblesse s'est concrétisée clairement ces toutes dernières semaines via la rupture du canal ascendant de moyen terme.
Les dernières oscillations permettent de valider une résistance oblique baissière depuis les plus hauts de l'été 2008 qui constitue aujourd'hui le principal rempart à franchir pour les haussiers en euro.
L'euro-yen retrouve donc sa tendance baissière. Un premier support est présent à 127.
On ne négligera pas néanmoins d'éventuelles autres surprises en lien avec ce nouveau contexte politique dans lequel le marché tente de s'acclimater à la nouvelle donne et face à des cours qui évoluent au cœur de leurs moyennes mobiles.