Quelque 3,2 millions de personnes sont appelées à participer du 5 au 20 janvier à des élections devant déboucher d'ici mai sur un renouvellement des responsables de la Mutualité sociale agricole (MSA, protection sociale - retraite ou maladie - du monde agricole et rural).
27.000 délégués seront élus par trois collèges d'électeurs: exploitants et chefs d'entreprise agricole non employeurs de main-d'oeuvre, salariés de l'agriculture (exploitations agricoles, entreprises de transformation, organismes professionnels) et employeurs à titre permanent.
Ils devront ensuite élire 1.072 administrateurs de caisses MSA, puis 29 administrateurs de la caisse centrale, rappelle encore la MSA, qui compte "six millions de ressortissants".
La MSA invite dans un communiqué les électeurs à marquer leur "attachement à un régime démocratique où chacun (salarié, exploitant, employeur, actif ou retraité) a son mot à dire et peut élire ses représentants" et rappelle que le taux de participation aux élections de 2005 a dépassé 50%.
Elle note aussi que le régime agricole est "un des derniers régimes pilotés par des représentants élus".
Mais le caractère démocratique de ce scrutin est contestée par la CFTC. Pour son représentant, André Hoguet, dont le syndicat a échoué, malgré une alliance avec FO, à présenter des candidats dans nombre de cantons, le scrutin favorise les sortants, comme la CFDT. "Ces élections ne sont pas démocratiques, ne serait-ce que par le nombre exorbitant de candidats qui constitue une prime au sortant", a-t-il dit à l'AFP.
Alors que dans le régime général (salariés du privé), il n'y a plus d'élections depuis 1983 -les administrateurs étant désignés-, la MSA continue de recourir à un scrutin pour désigner ses responsables.