L'agence nationale pour l'habitat (Anah) se félicite des 500 millions d'euros du grand emprunt qui vont lui être confiés "pour la rénovation thermique des logements privés énergivores abritant les ménages aux revenus les plus modestes", mardi dans un communiqué.
La contribution du grand emprunt va permettre à cette agence qui finance une partie de la réhabilitation du parc privé de logements "d'amplifier son action de lutte contre la précarité énergétique", affirme Marc-Philippe Daubresse, président de l'Anah, cité par le communiqué.
Les détails de l'utilisation de ces 500 millions d'euros ne sont pas encore connus, a indiqué à l'AFP une porte-parole de l'Anah.
Le plan de relance économique du gouvernement avait déjà accordé 200 millions d'euros à l'Anah pour aider, en 2009 et 2010, les propriétaires privés de "passoires thermiques" à effectuer des travaux simples comme l'isolation des combles et le remplacement des anciennes chaudières.
Sur les 2,2 millions de propriétaires pouvant recevoir des aides de l'Anah, un total de 1,2 million de foyers occupent des logements construits avant les normes thermiques de 1975 et mal isolés ou dotés d'une vieille chaudière.
"Une bonne partie du défi climatique se joue dans l'habitat ancien par le traitement des +passoires thermiques+, les 7 millions de logements qui consomment jusqu'à trois fois la moyenne. Le coût du kWh économisé y est 4 à 5 fois moindre que sur l'ensemble du parc de logements", souligne l'Anah.
Pour l'Anah, "c'est aussi le meilleur moyen d'améliorer le pouvoir d'achat des ménages les plus modestes, qui sont les plus vulnérables face à l'évolution des prix de l'énergie".
De 2001 à 2006, la part de l'énergie dans le budget des 20 % de ménages aux revenus les plus faibles est en effet passée de 10 à 15% alors qu'elle restait stable, autour de 6%, pour les plus aisés.