L'euro perdait plus d'un cent face au dollar mardi en milieu d'échanges européens, la dégradation de la note de la dette de la Grèce par l'agence Fitch faisant ressurgir les craintes des investisseurs sur la santé du pays et son impact sur les autres membres de la zone euro.
Vers 14H00 GMT (15H00 à Paris), la monnaie européenne s'échangeait à 1,4763 dollar contre 1,4819 dollar lundi soir.
L'euro baissait également face au yen à 130,30 yens contre 132,75 yens la veille.
Face à la monnaie nippone, le dollar reculait à 88,25 yens contre 89,57 yens lundi.
"L'euro est mis sous pression par la dégradation de la dette de la Grèce par Fitch", indiquait Stuart Bennett, analyste chez Calyon.
L'euro est tombé à son plus bas niveau depuis le 4 novembre à 1,4727 dollar pour un euro vers 13H30 GMT, après l'annonce par l'agence de notation Fitch de l'abaissement de la note de dette à long terme de la Grèce, en raison d'"inquiétudes" sur les finances publiques du pays et d'"incertitudes" sur la reprise économique.
Soumise à de fortes pressions depuis la crise de Dubaï, la Grèce se trouve dans le collimateur depuis deux semaines en raison de l'explosion de son déficit public, et de sa dette publique.
Lundi déjà, l'agence de notation Standard and Poor's avait indiqué avoir mis sous surveillance, avec une perspective négative, la note de crédit à long terme de la Grèce, ainsi que celle du Portugal, en raison de craintes sur leur capacité à réduire durablement leur déficit budgétaire et leur dette publique.
Ces annonces alimentent de nouvelles craintes sur la croissance dans la zone euro, et sur la pérennité et la vigueur de la reprise économique.
Ces craintes étaient également soutenues par la publication plus tôt mardi des chiffres de la production industrielle allemande, qui a chuté contre toute attente en octobre, constituant la deuxième mauvaise nouvelle de la semaine pour le secteur après une chute des commandes.
L'euro avait rebondi dans la matinée, alors que le billet vert souffrait de commentaires du président de la Banque centrale américaine (Fed) Ben Bernanke qui a écarté les spéculations d'un relèvement anticipé du taux directeur de l'institution.
M. Bernanke a estimé que la reprise économique aux Etats-Unis était encore "assez" loin d'être "autonome". Et, s'il a reconnu que "le temps viendra où il sera approprié" que la banque centrale cesse son soutien à l'économie et commence à remonter son taux, M. Bernanke a redit que, pour lui, rien n'avait changé sur ce point.
La banque centrale a répété à plusieurs reprises que son taux directeur, proche de zéro depuis un an, resterait longtemps à ce niveau, ce qui fait du dollar un actif peu rémunérateur et pèse sur sa valeur.
Vendredi, des statistiques de l'emploi aux Etats-Unis, meilleures qu'attendu, avaient relancé sur les marchés les spéculations d'un durcissement anticipé de la politique monétaire de la Fed, notaient des analystes.
Vers 14H00 GMT, la livre baissait face à l'euro à 90,65 pence pour un euro, comme face au dollar à 1,6286 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique était légèrement en hausse face à l'euro à 1,5114 franc suisse pour un euro, mais baissait face au billet vert à 1,0238 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a terminé à 1.164,25 dollars au fixing du matin contre 1.142,50 dollars lundi soir.
Le yuan chinois a fini à 6,8275 yuans pour un dollar contre 6,8294 yuans lundi.
Cours de mardi Cours de lundi
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14H00 GMT 22H00 GMT
EUR/USD 1,4763 1,4819 EUR/JPY 130,30 132,75 EUR/CHF 1,5114 1,5118 EUR/GBP 0,9065 0,9024 USD/JPY 88,25 89,57 USD/CHF 1,0238 1,0199 GBP/USD 1,6286 1,6420