Un élu des Verts de Nanterre a demandé au préfet des Hauts-de-Seine l'annulation des délibérations votées vendredi au conseil général, dont l'élection de Jean Sarkozy à l'Epad, au motif que le public était interdit d'accès, une version réfutée par le conseil général.
Maire-adjoint de Nanterre, mais également membre du collectif "Sauvons les Riches" qui avait appelé à manifester en costumes d'époque vendredi matin devant le siège du conseil général, Julien Sage s'est lui-même vu refuser l'accès à l'hémicycle.
"J'ai voulu entrer pour assister aux débats en tant que simple citoyen et je n'avais plus aucun déguisement", précise-t-il, interrogé par l'AFP.
Dans son courrier au préfet, M. Sage affirme que les policiers présents avaient pour consigne de ne laisser passer que les élus du conseil général, le personnel du département et les journalistes accrédités ou disposant d'une carte de presse.
A ses yeux, ces restrictions vont à l'encontre du code général des collectivités territoriales, qui dispose que "les séances du conseil général sont publiques" (art. 3121-11).
"On a fait rentrer le public dans la limite des places disponibles", explique au contraire à l'AFP un porte-parole de l'assemblée départementale, en soulignant que "plus de 200 journalistes s'étaient accrédités pour la séance", après quinze jours de polémique sur l'entrée du fils du chef de l'Etat à l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de la Défense.
Si Jean Sarkozy a été élu vendredi administrateur de l'Epad, il a renoncé à briguer la présidence de l'établissement public le 4 décembre comme il en avait initialement l'ambition.