La hausse des volumes d'investissements dans l'immobilier d'entreprise en France en 2010 devrait rester "limitée", selon une étude de BNP Paribas Real Estate publiée mercredi.
Ce volume devrait être compris "entre 7 et 9 milliards d'euros" en 2010 contre 7 milliards en 2009, 15 milliards en 2008 et 31 milliards en 2007, soit une impressionnante chute de 75% en 2 ans, indique cette étude.
"2010 sera une année charnière avant une reprise espérée en 2011 et 2012", a déclaré Max Le Roux, président de la branche transactions de BNP Paribas Real Estate, lors d'une présentation de cette étude.
Pour BNP Paribas Real Estate "il est désormais acquis que le point bas du cycle a été atteint au premier trimestre 2009 et que le marché s'inscrit à nouveau dans une phase haussière".
Mais ce volume d'investissement reste très faible en comparaison du niveau moyen des dix dernières années (15 milliards).
"Pas de locataires, pas de banquiers, pas d'investissements. Tout ce qui ne se loue pas, ne se vend pas", a affirmé Laurent Boucher, directeur investissements France.
Malgré les difficultés du secteur, "aucune vente à la casse n'a eu lieu et les +fonds vautours+" n'ont pas réussi à s'emparer de grands actifs d'immobilier d'entreprise car les banquiers ont refinancé les emprunts des investisseurs", a souligné M. Boucher.
Mais, à cause de de la dégradation prévue du marché de l'emploi au cours des prochains mois, le volume des transactions des bureaux en Ile-de-France, le principal marché, ne devrait pas progresser l'an prochain. L'étude chiffre ce marché entre 1,6 et 1,9 million de m2 en 2010 contre 1,7 à 1,8 million de m2 en 2009.
En dépit d'une forte réduction de la production de bureaux neufs, l'offre disponible de bureaux en Ile-de-France devrait être comprise entre 5,3 et 5,6 millions de m2 à la fin 2010, un record encore jamais atteint.