L'euro restait en baisse mercredi en fin d'échanges européens, dans l'attente de plusieurs résultats trimestriels de groupes américains, après avoir grimpé la veille face au dollar, dont le statut de monnaie de référence mondiale a été malmené.
Vers 16H00 GMT (18H00 à Paris), l'euro cédait du terrain face au dollar, la monnaie unique européenne s'échangeant à 1,4679 dollar contre 1,4715 dollar mardi.
Le billet vert reculait face à la monnaie nipponne à 88,74 yens contre 88,82 yens la veille. L'euro baissait aussi face au yen à 130,24 yens contre 130,72 yens.
"Que le dollar connaisse un répit dans les prochains jours, cela dépendra probablement du début de la saison des résultats trimestriels et de son impact sur les Bourses" notait Stuart Bennett, de Calyon.
Les premiers chiffres, du producteur d'aluminium Alcoa, sont attendus après la clôture des marchés américains mercredi, tandis que ceux de Goldman Sachs, Bank of America, Wells Fargo et General Electric arriveront la semaine prochaine.
La monnaie unique européenne effaçait donc ses gains de la veille, alors que des chiffres ont montré en outre que l'économie de la zone euro s'est contractée plus que prévu au deuxième trimestre, avec un recul du PIB de 0,2% comparé aux trois mois précédents, contre -0,1% annoncé dans une précédente estimation.
Mardi, le dollar avait reculé face à l'euro à la suite d'informations de presse indiquant que certains pays voudraient abandonner le dollar comme référence pour les échanges pétroliers, ce qui porterait un coup à son statut de monnaie de réserve mondiale.
"L'Australie avait déjà bien ouvert le bal (des ventes de dollars et des achats de devises à haut rendement, ndlr) hier, alors qu'elle est le premier pays du G20 à remonter son taux directeur (à 3,25%, ndlr)", commentait David Jones, d'IG Index.
L'Australie est la première économie mondiale majeure à prendre une telle mesure depuis l'éclatement de la crise, ce qui a alimenté la confiance dans la reprise et poussé les investisseurs à se délester de billets verts, considérés davantage comme valeur refuge en temps de crise.
La Norvège pourrait être le prochain pays à suivre cet exemple, tandis que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne (qui commence mercredi sa réunion de politique monétaire) devraient au contraire laisser encore leur monnaie se déprécier en maintenant leurs taux bas.
Aucun changement n'est attendu également de la Banque centrale européenne, qui se réunit à Venise, à 1%, son plus bas niveau depuis la naissance de la BCE il y a onze ans.
"Une dévaluation de la monnaie lettonne, le lats, pourrait également peser sur l'euro", soulignaient les analystes de BNP Paribas alors que le Premier ministre a déclaré que la Lettonie, frappée par la récession, avait le choix entre deux scénarios économiques possibles : "mauvais ou pire".
L'or continuait de s'envoler vers des cîmes inédites : il touchait 1.048,43 dollars au prix "spot" (comptant) sur le marché londonien mercredi.
Vers 16H00 GMT, la livre remontait face à l'euro à 92,29 pence pour un euro, et baissait face au billet vert à 1,5901 dollar pour une livre sterling.
La monnaie helvétique se dépréciait face à l'euro à 1,5164 franc suisse pour un euro, ainsi que face au dollar à 1,0333 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 1.040,25 dollars au fixing du soir contre 1.038,75 dollars la veille.
Le yuan chinois a fini à 6,8265 yuans pour un dollar contre 6,8263 yuans mardi.
Cours de mercredi cours de mardi
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16H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4679 1,4715 EUR/JPY 130,24 130,72 EUR/CHF 1,5164 1,5114 EUR/GBP 0,9229 0,9246 USD/JPY 88,74 88,82 USD/CHF 1,0333 1,0269 GBP/USD 1,5901 1,5914