La baisse des stocks inventoriés chaque semaine aux États-Unis a quelque peu surpris le marché par son ampleur. Les stocks de brut américain arrêtés aux 11 septembre se sont réduits de 4,7 millions de barils alors que la moyenne des prévisions s'établissait à 2,5 millions seulement.
Le pétrole a ainsi retrouvé un peu de vigueur en fin de semaine à plus de 71 $.
Des stocks en baisse vont de pair avec les derniers indicateurs économiques qui montrent une légère reprise de la demande globale, facteurs essentiels pour soutenir les cours.
D'autre part, la faiblesse du dollar milite depuis plusieurs jours pour une bonne tenue de l'or noir.
Toutefois, le redémarrage de l'activité économique mondiale qui se réalise de manière très graduelle ne permet pas encore aux cours de progresser plus avant.
Les cours font du yoyo autour des 70 $ depuis plusieurs semaines car le marché reste fondamentalement dans l'expectative concernant le niveau de la demande et des stocks d'ici la fin d'année. Certains opérateurs aux aguets craignent une rechute.
Graphiquement parlant, l'oblique haussière est évidemment la résistance maîtresse à franchir pour pouvoir enfin regagner la zone des 80$. Dans le doute actuel, l'or noir cale sans grande surprise sur ce seuil.
La moyenne mobile des cours à long terme en orange est là pour rappeler l'importance de ce cap déterminant, bientôt rejointe par celle en bleu.
La tendance depuis le 1er janvier est nettement haussière mais les acheteurs vont avoir besoin d'arguments et de force pour s'extraire à la hausse.
En attendant, tout le monde campe sur ses positions le temps qu'un renforcement du sentiment haussier émerge et permette de se dégager de cette zone de congestion. Dans le cas contraire une sortie du canal ascendant rouvrirait par contre la voie en direction des 65 $.
Compte tenu de la configuration actuelle, le signal déclencheur est susceptible d'intervenir assez rapidement, d'ici novembre.