Ça y est. C'est fait. Le verrou des 1,43 $ vient de sauter. Attendu depuis la première semaine de juin, cette résistance a été franchie la semaine dernière à l'aide d'un signal haussier clair.
Revenons tout d'abord sur la nature de cette zone déterminante qui rassemble plusieurs éléments importants et qui incitait à se concentrer sur des prises de position à court terme :
- en premier lieu, il aura fallu un an à l'euro pour invalider la tendance baissière débutée en août 2008. Le risque d'un retour contre l'oblique baissière, travaillée durant une grande partie du mois dernier, s'éloigne.
- en second lieu, les derniers développements de la parité euro-dollar confirment la validité du couloir ascendant débuté au printemps.
- enfin et dernier point, l'euro réussit à s'affranchir de sa moyenne mobile à 2 ans (en bleu)
Graphiquement, l'euro-dollar a ainsi désormais a priori devant lui un champ plus vaste et libre pour progresser même si un retour - ou «pull-back» - contre les 1,43-1,4350 n'est bien sûr pas à exclure. Mais seule une cassure du canal ascendant invaliderait la tendance haussière.
Au sein de ce canal, un premier pallier sera à observer aux alentours de 1,4720, c'est à dire le plus haut atteint mi-décembre 2008.
L'objectif suivant à la hausse est constitué par la résistance située à 1,50 $, dernier rempart avant le retour éventuel sur les plus hauts historiques de l'an dernier entre 1,55 et 1,60.
Concernant les raisons fondamentales, la peur et l'aversion au risque refluent depuis le printemps. Les opérateurs sont donc moins enclins à venir trouver refuge dans le dollar, devise mondiale n°1.
Cependant cet affaiblissement progressif n'est pas sans conséquence. Tout d'abord, il est à relier à l'évolution de l'or et du pétrole, car de nouvelles baisses du dollar peuvent avoir un impact inverse sur le marché des matières premières. A cet égard, l'once se traite déjà au-dessus de la barre psychologique des 1 000 $. C'est une cotation très surveillée actuellement.
En Europe, l'arrivée dans la zone des 1,50 $ ne manquerait pas non plus de raviver les craintes des autorités en ce qui concerne l'industrie exportatrice de la zone euro, notamment en Allemagne, avec des réactions en conséquence.