L'Unef et l'Uni ont chacun dénoncé mercredi l'insuffisance de l'offre de logements dont les étudiants sont victimes, la veille de l'inauguration à Arras par la ministre de l'Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, de nouveaux logements bâtis dans une ancienne caserne.
"Le gouvernement ne s'est pas donné les moyens de respecter les engagements de l'Etat en matière de construction de logements étudiants", a déclaré l'Union nationale des étudiants de France (Unef), première organisation étudiante, dans un communiqué.
L'Unef dénonce le non-respect du plan Anciaux qui prévoyait de réhabiliter 7.000 logements et d'en construire 5.000 autres par an entre 2004 et 2014. Elle critique ces retards et estime que "les 3.600 constructions nouvelles en 2009 annoncées fièrement par Mme Pécresse sont en deçà des engagements de l'Etat".
L'Unef "exige une revalorisation de 10% du montant des aides au logement (...), la suppression du +mois de carence+, la mise en place d'un dispositif de cautionnement solidaire et l'exonération de la taxe d'habitation pour les étudiants".
Elle a rappelé que le coût de la vie des étudiants a progressé, selon ses calculs, de 3,2% en 2009 et que le loyer représente encore plus de la moitié du budget mensuel de ces derniers.
De son côté, l'Union nationale inter-universitaire (Uni), constatant les difficultés en matière de logements, demande à la ministre "de poursuivre la diversification de l'offre de logements étudiants en privilégiant les solutions innovantes".
L'organisation recommande ainsi la "construction de logements modulaires en conteneurs", la "réhabilitation des casernes militaires" ou "le développement de la colocation".
Dans un entretien lundi au Figaro, Mme Pécresse a assuré que "25 résidences universitaires ouvriront en 2009-2010, dont six en Ile-de-France, et ce sont 30.000 chambres nouvelles qui auront été mises à disposition des étudiants depuis trois ans".