Le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu, a affirmé mardi à Paris qu'en "2009, la France va battre les records en matière de logement social".
Selon le ministère, 150.000 logements sociaux ont été financés en 2009, contre 104.000 l'année précédente.
Le secrétaire d'Etat, qui a enchaîné mardi matin trois visites de centres d'hébergement pour les personnes en difficulté à Paris, le centre de la rue Gutenberg (XVe), le centre Emmaüs et celui des enfants du Canal situés tous les deux rue de l'observatoire (XIVe), a estimé que pour l'hébergement d'urgence, "l'objectif n'est pas de construire de nouvelles places, mais d'humaniser les places existantes".
"Il ne faut plus qu'il y ait de grands dortoirs, mais offrir des conditions d'héberbement qui respectent la dignité des personnes" a-t-il dit.
Interpellé par Jean-Baptiste Legrand, porte-parole de l'association les enfants du Canal, sur le manque de solutions à la sortie de sa structure d'accueil, qui reçoit une vingtaine de personnes, M. Apparu a affirmé que le gouvernement allait faire passer le nombre de places dans les maisons relais, de 7.000 actuellement à 15.000 en 2012.
Le secrétaire d'Etat a aussi été interrogé sur les dettes, constituée notamment d'amendes de la SNCF et de la RATP, qui ponctionnent les premiers revenus des jeunes en instance de réinsertion. Selon l'adjointe de direction du centre Gutenberg, spécialisé dans la réinsertion des jeunes de 19 à 25 ans, Aurélie Coudé, certains pensionnaires, qui n'ont jamais payé le métro, se retrouvent avec des montants de contraventions pouvant aller jusqu'à 15.000 euros et leur premier salaire fait l'objet d'une saisie qui peut représenter la moitié de son montant.
"Je ne suis pas favorable à l'annulation de la dette pour ces jeunes, pour des raisons pédagogiques, mais il ne faut pas non plus qu'on les ++plante++ à l'occasion de leur premier salaire alors qu'ils font l'effort de se réinsérer" a répondu de M. Apparu.
"Il faut qu'ils puissent bénéficier d'un étalement des remboursements, comme celui qu'on peut négocier avec le fisc" a t-il ajouté.