L'euro s'effritait un peu mardi en milieu d'échanges européens face au dollar, après des prix à la production en zone euro qui ont réalisé en juin un record de baisse sur an (6,6%), après que la monnaie unique ait atteint lundi son niveau le plus haut depuis décembre.
A 13H00 GMT (15H00 à Paris), l'euro s'inscrivait à 1,4394 dollar contre 1,4411 la veille vers 21H00 GMT.
La monnaie européenne cédait aussi du terrain face à la monnaie nippone, à 136,22 yens contre 137,29 yens lundi.
Le dollar était en recul face à la devise japonaise à 94,73 yens contre 95,23 yens la veille.
"Le dollar consolide sa chute d'hier et, même s'il montre une attitude un peu plus ferme, la superficialité de son rebond (moins d'un cent mardi, ndlr) suggère que les cambistes qui le jouent à la baisse reprennent simplement leur souffle et ne se préparent pas forcément à changer d'avis (sur la faiblesse du billet vert, ndlr)", commentait Audrey Childe-Freeman, de BBH.
L'euro a réagi, en remontant, à la publication des prix à la production, en hausse de 0,3% en juin par rapport au mois précédent, leur première hausse en onze mois, avant de redescendre. En effet, en rythme annuel, les prix à la production connaissent une chute de 6,6% en juin, un record, contre 5,9% en mai.
En revanche, il n'a pas profité de la bonne nouvelle sur les dépenses de consommation des ménages américains, qui ont augmenté en juin pour le deuxième mois consécutif, de 0,4% par rapport au mois précédent, bien que leurs revenus aient nettement baissé.
Cette hausse des dépenses de consommation, mesurées en tenant compte des variations saisonnières mais pas de l'évolution des prix, est supérieure à celle attendue par les analystes, qui tablaient sur 0,3%. En mai, la hausse avait été de 0,1%.
L'euro avait atteint lundi 1,4445 dollar, niveau plus atteint depuis décembre dernier, "un plus bas depuis près de 10 mois pour le dollar alors que les chiffres de l'indice ISM ont ravivé l'appétit au risque et limité l'attrait du billet vert comme valeur-refuge" selon James Hughes, de CMC Markets.
Le marché attendait désormais les données mensuelles sur les chiffres de l'emploi américain qui seront publiées vendredi.
L'ensemble des analystes continuaient de souligner la pertinence de la logique d'aversion, ou au contraire de goût du risque, sur le marché des changes. Des chiffres rassurants sur l'emploi américain pourraient ainsi faire chuter davantage le billet vert.
Les monnaies considérées comme plus rémunératrices et plus risquées comme les dollars néo-zélandais, canadien ou australien, ou encore la livre sterling étaient demandées.
La monnaie britannique a notamment dépassé mardi la barre de 1,70 dollar, pour la première fois depuis octobre 2008, après des résultats semestriels record de la banque Standard Chartered.
A 13H00 GMT, la livre sterling s'appréciait face à la monnaie européenne à 84,89 pence pour un euro, était stable face au billet vert à 1,6935 dollar pour une livre.
La monnaie helvétique reculait face à l'euro à 1,5291 franc suisse pour un euro, comme face au dollar à 1,0636 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 953,50 dollars au fixing du matin contre 959,75 dollars la veille au soir.
Le yuan chinois a fini à 6,8301 yuans pour un dollar contre 6,8308 yuans la veille.
Cours de mardi Cours de lundi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,4394 1,4411 EUR/JPY 136,22 137,29 EUR/CHF 1,5291 1,5266 EUR/GBP 0,8489 0,8508 USD/JPY 94,73 95,23 USD/CHF 1,0636 1,0588 GBP/USD 1,6935 1,6933