Le marché de l'immobilier de prestige parisien, qui reste une valeur refuge, n'a pas vu ses prix chuter en 2009 malgré une baisse du nombre de transactions, assure mardi l'agence spécialisée Barnes.
"Les produits de qualité ont vu leurs prix varier de 5 à 10% à la baisse, contre une baisse des prix moyenne dans l'immobilier comprise entre 10 et 20%, indique Barnes dans un communiqué.
"Dans cette période de crise, l'immobilier de qualité et d'exception représente indéniablement la meilleure valeur refuge", explique Thibault de Saint Vincent, président de Barnes, qui, en France, possède des agences à Paris, Neuilly-sur-Seine et Aix-en-Provence.
Les futurs propriétaires ont compris "qu'il était préférable de posséder un bel appartement ou un hôtel particulier (...) plutôt que de détenir un portefeuille d'actions", poursuit-il.
Dans ce secteur haut de gamme, le prix au mètre carré n'est guère significatif, avertit l'agence, qui rappelle que les prix peuvent passer du simple au double dans une même rue. "Les lieux d'exception se négocient (..) un peu comme une oeuvre d'art".
Mais le secteur est touché comme le reste de l'immobilier par une baisse des transactions, malgré un nombre de visites qui se maintient, indique l'agence.
L'immobilier de prestige est particulièrement soutenu par les étrangers, qui représentent entre 15 et 25% des acquéreurs pour les transactions comprises entre 1 et 5 millions d'euros, et 60% au-delà, selon Barnes. Cette clientèle, plus intéressée par un pied à terre que par une résidence principale, est surtout implantée dans les 6e et 7e arrondissements.
Autre soutien de poids et "bénéfice inattendu de la crise": les expatriés français de retour de l'étranger, qui s'installent majoritairement dans le 16è arrondissement.