Les investissements en immobilier d'entreprise en France ne se sont élevés qu'à 2,6 milliards d'euros au premier semestre 2009, soit une chute de 63% par rapport au premier semestre 2008, selon une étude du cabinet Cushman & Wakefield France publiée jeudi.
Après le plongeon sévère des volumes investis au premier trimestre (1,2 milliard d'euros, soit une baisse de 73% comparé au premier trimestre 2008), le marché de l'investissement a semblé quelque peu enrayer la chute des engagements au deuxième trimestre, souligne le cabinet.
Le marché de l'investissement est toutefois toujours en net recul avec seulement 1,4 milliard d'euros investi au deuxième trimestre 2009, soit une baisse de 46% comparé au second trimestre 2008 (2,6 milliards d'euros) et de 80% comparé au deuxième trimestre 2007 (7 milliards d'euros).
Toutefois, même si une amélioration devrait progressivement se confirmer au second semestre, l'activité reste fragilisée par l'insuffisance de crédit, souligne l'étude.
Les banques demeurent toujours très sélectives et n'octroient que très rarement des prêts supérieurs à 40 millions d'euros, rendant plus difficile la concrétisation des grandes transactions et pénalisant de fait les volumes investis sur le marché français.
Même si l'Ile-de-France reste la région la plus convoitée par les investisseurs, représentant 56% du montant des engagements totaux, elle enregistre une forte baisse de 67% sur un an, avec un total avoisinant 1,5 milliard d'euros pour les six premiers mois de l'année (contre 4,6 milliards au premier semestre 2008).
Par typologie de produits, l'inflexion la plus importante concerne les bureaux, qui enregistrent une chute de 75% par rapport au premier semestre 2008.
"La dégradation des marchés locatifs, qui s'illustre par une pression à la baisse des valeurs et une hausse du taux de vacance, assombrit les perspectives d'amélioration significative du marché de l'investissement à court terme", conclut Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield France.