Le Premier ministre François Fillon a affirmé mardi que son gouvernement voulait "continuer à muscler le capital" des petites et moyennes entreprises, si nécessaire en réformant les modalités de réduction de l'impôt sur la fortune (ISF) pour les personnes investissant dans les PME.
"La réduction d'ISF en faveur des PME a permis d'injecter un milliard d'euros de fonds propres nouveaux dans les PME l'an dernier", a souligné François Fillon en clôture du congrès annuel de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME).
Evoquant l'idée défendue par les petits patrons de relever le seuil de crédit d'impôt de cette mesure, aujourd'hui fixé à 50.000 euros, il a affirmé qu'il s'agissait "d'un sujet de débat".
Il a toutefois souligné qu'"avec 50.000 euros on touche la très très grande majorité des Français qui paient l'ISF". Dès lors, "augmenter le plafond ne donnera malheureusement qu'une somme marginale supplémentaire par rapport au milliard d'euros qui a déjà été orienté vers les PME".
"Quant à faire bénéficier de ce dispositif les entreprises de taille intermédiaire" (entre 250 et 5.000 salariés), autre modalité défendue par la CGPME, "c'est une idée que le gouvernement examine", a-t-il poursuivi.
"Mais je le dis avec une certaine prudence pour qu'on ne prenne pas le risque d'orienter les fonds vers des entreprises moyennes et de réduire les financements disponibles vers les PME", a aussitôt ajouté François Fillon.
Concernant l'impôt forfaitaire annuel (IFA), un autre cheval de bataille des PME, François Fillon a rappelé que son gouvernement s'était engagé à le faire disparaître "en 3 ans".
"Dès cette année les 230.000 entreprises qui payaient cet impôt et qui avaient un chiffre d'affaires inférieur à 1,5 million d'euros ont été exonérées. L'an prochain, ce seuil sera porté à 15 millions d'euros et la quasi-totalité des PME seront ainsi définitivement exonérées", a-t-il promis.