L'euro effaçait ses gains face au dollar jeudi en milieu d'échanges européens, après l'aggravation de la déflation en Irlande au mois de mai, contre un billet vert aidé par l'annonce d'un rebond des ventes de détail aux Etats-Unis.
Vers 13H00 GMT, l'euro était quasi stable face au dollar, à 1,3982 dollar contre 1,3978 mercredi à 21H00 GMT.
La monnaie unique s'appréciait d'un pouce face au yen à 137,45 yens contre 137,18 yens la veille.
En baisse dans la matinée face au yen, le dollar rebondissait vers 13H00 à 98,30 yens contre 98,12 yens mercredi.
Alors qu'en début d'échanges, l'euro avait profité de signes de reprise économique, ayant poussé les investisseurs à se détourner du dollar, il a commencé à effacer ses gains à compter de 10H00 GMT, dans la foulée d'un indicateur montrant une forte accentuation de la déflation en Irlande. Il est même brièvement passé sous son niveau de clôture, tombant jusqu'à 1,3944 dollar.
Le dollar a également repris du terrain à la faveur d'un rebond des ventes de détail aux Etats-Unis. Elles se sont reprises en mai, progressant de 0,5% par rapport à avril, après deux mois consécutifs de baisse.
La réaction du marché des changes pourrait toutefois n'être qu'un réflexe de courte durée, sachant que le billet vert pâtit d'une conjonction de facteurs défavorables.
"Le dollar reste sous pression sur plusieurs fronts. D'abord, l'appétit au risque continue d'augmenter, soutenu par des chiffres sur l'investissement de Chine et par le Livre Beige, qui a montré que +la tendance à la baisse montre des signes de modération+. Cependant le dernier Livre Beige continue de pointer vers une faiblesse caractérisée de l'emploi et des conditions toujours serrées de crédit", commentait ainsi Stuart Bennett, de Calyon.
Comme l'illustrent les tensions sur le marché obligataire américain, où le rendement des obligations à 10 ans a atteint son niveau le plus élevé en huit mois, le dollar pâtit en outre de craintes de désaffection pour les actifs américains, ajoute M. Benett.
Le marché des obligations d'Etat américaines a atteint mercredi un point critique, souffrant de déficits publics qui se creusent et d'émissions de dette toujours colossales qui semblent faire de ce placement normalement très sûr un investissement de plus en plus risqué.
"Ces inquiétudes ont été aggravées avec les propos de la Russie sur la baisse de ses réserves en dollars en faveur d'achats de bons du Fonds monétaire international", ajoutait encore M. Bennett.
Un haut responsable de la banque centrale russe a annoncé que Moscou allait réduire la part des bons du Trésor américain dans ses réserves internationales au profit notamment d'obligations du FMI. Les trois autres pays membres du groupe BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) envisageraient également d'acquérir des obligations du FMI.
Les dirigeants de ces quatre pays émergents doivent se retrouver la semaine prochaine en Russie pour discuter notamment du rôle du dollar en tant que monnaie de réserve internationale.
La livre sterling, qui est montée au plus haut depuis le 3 décembre face à la monnaie européenne, continuait de grimper face à l'euro, à 85,11 pence, comme face au billet vert à 1,6430 dollar.
A 13H00 GMT, le franc suisse s'effritait face à l'euro à 1,5121 franc suisse et effaçait ses gains face au dollar à 1,0811 franc suisse pour un dollar.
L'once d'or a clôturé à 953 dollars au fixing du matin contre 953,75 dollars la veille au fixing du soir.
Le yuan chinois a terminé à 6,8368 dollar contre 6,8332 dollars mercredi soir.
Cours de jeudi Cours de mercredi
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13H00 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3982 1,3978 EUR/JPY 137,45 137,18 EUR/CHF 1,5121 1,5109 EUR/GBP 0,8511 0,8543 USD/JPY 98,30 98,12 USD/CHF 1,0811 1,0807 GBP/USD 1,6430 1,6360