Le mouvement du 1% logement, géré paritairement par le patronat et les syndicats, entend "ouvrir des discussions avec le gouvernement sur l'après 2011", a déclaré vendredi à l'AFP Jérôme Bédier, le président de l'Union d'économie sociale pour le logement (UESL).
"Un audit vient de révéler que la poursuite des dépenses actuelles conduirait à un déficit en 2012, ce qui est inimaginable", a affirmé M. Bédier, par ailleurs président de la FCD (Fédération du commerce et de la distribution), reprenant des propos publiés dans Le Figaro.
"Aussi il faut ouvrir des discussions avec le gouvernement avant la fin de l'année", a ajouté M. Bédier.
Fortement critiqué pour sa gestion et sa gouvernance depuis de nombreuses années, le 1% Logement, qui gère un total d'environ 4 milliards d'euros par an (collecte auprès des entreprises et retour des prêts aux salariés), a entamé une vaste réforme depuis le début de l'année, concrétisée dans la loi sur le logement de Christine Boutin.
Le nombre d'organismes collecteurs va être réduit à moins d'une trentaine contre 109 actuellement (comités interprofessionnels du logement et chambres de commerce et d'industrie) et 203 il y a six ans.
"Cent deux organismes ont proposé de se regrouper dans 19 projets qui devraient être acceptés d'ici l'été, ce qui devrait réduire le nombre autour de 25", a indiqué M. Bédier.
Le 1% logement, obligé de verser à l'Etat 850 millions supplémentaires par an, de 2009 à 2011, pour pouvoir financer à hauteur de 320 millions l'Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), de 480 millions l'Agence nationale de l'habitat (Anah) et de 50 millions la politique de rénovation des quartiers anciens dégradés, poursuit ses discussions avec ces deux organismes pour conclure avec eux des conventions.
"Nous mettons tout en oeuvre pour tout régler avant fin juin et pouvoir verser l'argent", a conclu M. Bédier.