L'Autorité des marchés financiers (AMF) a annoncé vendredi avoir autorisé l'offre publique d'achat (OPA) ou d'échange (OPE) de la société foncière française Gecina sur Gecimed, spécialisée dans l'immobilier médical.
L'opération sera ouverte du 27 avril au 1er juin inclus, indique l'AMF dans un avis.
Euronext Paris doit encore faire connaître les conditions de réalisation de l'offre et son calendrier détaillé.
Gecina, l'un des leaders européens de l'immobilier, se propose d'acquérir les 30.626.451 actions Gecimed qu'elle ne détient pas, soit 52% du capital et des droits de vote. La foncière a déjà porté en décembre sa part dans Gecimed à 48% en acquérant auprès d'ISM, filiale de GE Real Estate France, 9,40% du capital pour 3,87 millions d'euros.
Le projet d'offre alternative se compose d'une OPA, au prix de 1,15 euro par action, et d'une OPE, avec la remise d'une action Gecina existante pour 37 actions Gecimed présentées. Les actionnaires de Gecimed peuvent apporter leurs actions à l'une ou l'autre des offres, ou combiner les deux.
L'AMF avait indiqué mi-avril à l'AFP avoir recu une demande d'enquête sur Gecina de la part de la présidente de l'Association des actionnaires minoritaires (Adam) Colette Neuville.
L'Adam a demandé à l'AMF "d'ouvrir une enquête sur l'information délivrée par Gecina et notamment sur les comptes dont les annexes ne donnent aucune précision sur un certain nombre d'opérations dont la conformité à l'intérêt social reste à démontrer".
La société foncière cotée en Bourse, dont le patrimoine était estimé à près de 13,5 milliards d'euros au 30 juin 2008, avait alors estimé que l'Adam formulait à son encontre "des allégations dépourvues de fondement".
Gecina est impliquée depuis plusieurs mois dans un imbroglio juridique avec son ancien actionnaire principal, le promoteur immobilier espagnol Metrovacesa avec qui il avait conclu un accord de séparation en 2007.
Gecina a annoncé le 7 avril "l'abandon définitif de la mise en oeuvre de cet accord" au motif que les dispositions concernant Gecina seraient "contraires à l'intérêt social et conduirait à une situation inacceptable pour la société".