L'euro restait en retrait mercredi en fin d'échanges européens, face à un dollar qui trouvait un soutien dans de nouveaux indicateurs inquiétants aux Etats-Unis, avec des chiffres indiquant un épisode déflationniste en mars et une production industrielle en berne.
A 16H20 GMT (18H20 à Paris), l'euro cédait du terrain face à la devise américaine à 1,3193 dollar contre 1,3257 mardi vers 21H00 GMT.
La monnaie européenne reculait aussi face au yen à 130,87 yens pour un euro contre 131,24 yens la veille.
Le billet vert remontait face à la devise nippone, à 99,36 yens pour un dollar contre 98,97 mardi.
Après avoir été soutenu la veille par les baisses surprises mardi des ventes de détail et des prix à la production aux Etats-Unis, en raison de son rôle de valeur-refuge même lorsque les chiffres décevants viennent des Etats-Unis, le dollar continuait son ascension sur le dos d'indicateurs tout aussi mauvais.
Le dollar a ainsi tiré parti des chiffres indiquant une déflation en mars (sur un an) aux Etats-Unis, pour la première fois depuis plus de 50 ans.
"Les marchés hésitent encore pour savoir s'il faut s'inquiéter que les choses aillent plus mal ou être soulagés qu'elles aillent plus mal, mais à un rythme moins rapide qu'avant" ironisait Daragh Maher de Calyon, soulignant le retour des actifs risqués : la hausse du dollar australien ou de l'euro contre le yen, par exemple.
Mais l'aversion au risque a pesé davantage sur le marché des changes et a donc paradoxalement renforcé l'attrait du billet vert, avec les chiffres de la production industrielle américaine, en tombant à son plus bas depuis 1998 pour le mois de mars, avec un recul de 1,5% par rapport à février.
La rumeur selon laquelle les autorités américaines envisageraient de rentrer au capital de General Motors, pourrait avoir aussi redoré le blason du dollar.
Ce dernier a en revanche limité ses gains avec le retour dans le positif de la balance des capitaux en février, qui signifie que la demande de billet verts a diminué, avec un ralentissement net des achats chinois de bons du Trésor américains.
Le patron de la Réserve fédérale (Fed), Ben Bernanke, avait donné un coup de pouce au dollar mardi en affirmant que le billet vert restait à ses yeux la monnaie de référence mondiale et qu'il ne voyait pas de raison que cela change "dans un avenir proche". Les investisseurs attendaient encore la publication du Livre Beige de la Fed, à 18H00 GMT.
La monnaie unique a certes gagné plus d'un cent en réaction aux propos d'Axel Weber, l'un des hauts responsables de la Banque centrale européenne (BCE), qui s'est prononcé mercredi contre une baisse du principal taux directeur de la zone euro en dessous du seuil de 1%.
Mais elle n'a pas maintenu sa hausse, pénalisée selon Daragh Maher par "la confusion du discours européen", notamment sur la possible adoption de mesures d'assouplissement quantitatif.
A 16H20 GMT, la livre sterling remontait face au dollar à 1,4984 dollar, ainsi que face à l'euro à 87,91 pence pour un euro. La devise britannique, aidée par de nouveaux signes de stabilisation du marché immobilier, est d'ailleurs repassée au-dessus d'1,50 dollar mercredi, pour la première fois depuis le 12 janvier.
La monnaie helvétique était stable face à l'euro à 1,5088 franc suisse pour un euro, reculait face au dollar à 1,1456 franc pour un dollar.
L'once d'or s'échangeait à 891 dollars au fixing du soir contre 887,50 dollars la veille.
La monnaie chinoise a terminé à 6,8325 yuans contre 6,8323 yuans pour un dollar la veille.
cours de mercredi cours de mardi
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16H20 GMT 21H00 GMT
EUR/USD 1,3193 1,3257 EUR/JPY 130,87 131,24 EUR/CHF 1,5088 1,5090 EUR/GBP 0,8791 0,8901 USD/JPY 99,36 98,97 USD/CHF 1,1456 1,1378 GBP/USD 1,4984 1,4894